Présentation de la race
Le nom claque comme un ordre : poil dur et ligne nette, moustaches drues et caractère bien trempé, cette vieille race allemande semble représenter la quintessence canine de la rigueur physique et morale. Ces étonnants schnauzers, trois formats pour la même race, cachent pourtant sous leurs airs virils des trésors de malice et d'affection, avec le gentil géant, le vigoureux moyen et le joyeux nain.

Son histoire
Le schnauzer est la version a poil dur d'une autre race germanique : le pinscher. On commence à trouver un type assez moderne de notre barbu dans un tableau de Moritz von Schwind, daté de 1828.
Originaire principalement de la région du Wurtemberg,au sud-ouest de l'Allemagne, le terrier allemand va devenir le chien de ferme par excellence. Il dératise les bâtiments, garde la maison et les animaux, et chasse. Il devient aussi le compagnon privilégié des charretiers et cochers en suivant les calèches dans la journée pour les protéger, et en dératisant les écuries lors des haltes. Cette fonction lui donnera d'ailleurs l'appellation de chien d'écurie, puis de griffon d'écurie, marquant ainsi la présence de poil dur et hirsute.
Notre griffon d'écurie est alors de taille moyenne, portant une robe
rouge jaunatre, anthracite ou gris-fer. Il est réputé pour son
dynamisme et sa hargne. Sa tête est déjà caractéristique, portant
barbiche et moustache épaisse, ainsi que d'épais sourcils. Sa
dénomination coulait de source, on le nommera "Die schnauze", ce qui signifie "le museau" en allemand.
On retrouve des pincsher à poil dur dés le début de la cynophilie officielle, à l'exposition de Hanovre en 1879. En 1880 est publié le premier standard, et en 1885 le premier club de race va s'établir à Cologne. Le livre des origines sera ouvert en 1902. L'appelation de "Schnauzer" sera adoptée de manière définitive en 1904.
C'est dans un gabarit médian, dont le schnauzer moyen est le digne représentant, que la race s'est primitivement développée. Cependant, certaine disparités devaient exister depuis longtemps car des sujets petits et grands apparaîssent tôt dans la sélection cynophile. En 1904, Richard Strebel metionne les 37 cm au garrot de Kleo Schwabing, in champion de l'époque.
Le premier sujet officiellement appelé Nain ("Zwergschnauzer") est Jeco Fulda Lilliput. En 1912, naissent dans une portée deux mâles, rex von Egelsee et Rigo Schnauzerlutz, qui vont avoir une grande influence sur l'homogénéisation de la variété. Le Nanin est le premier Schnauzer a connaître le succés hors de son pays, faisant fureur aus Etats-Unis à partir des années vingt. L'éventail des couleurs avait été réduit par le standard ; mais au Noir et au Poivre et Sel autorisés, les Américains vont ajouter pour le nain une troisième robe : le Noir et Argent, fixé dès 1935 et agréé par la FCI en 1976. Reconnu récement en Europe, le Schnauzer Nain Blanc débarque ainsi d'Amérique. Il reste encore discret pour le moment.
Quant au Géant ("Riesenschnauzer"), il serait apparu en bavière, mais sa génèse est nébuleuse. Croisement avec du bouvier des flandres, ou sélection méticuleuse de "grands moyens puissants" ? Présent à l'exposition de Munich dés 1909, la police utilise ses dons pour le travail.
Son physique
Caractérisé par son poil dur, ses lignes nettes, des moustaches drues et des sourcils rigoureux, le schnauzeur se distingue aisément des autres races.
Une silhouette plus carrée qu'allongée, plus ramassée qu'élancée, musclée mais sans épaisseur, c'est un chien harmonieusement proportionné, non dépourvue de substance mais aucunement lourdaud. La taille du moyen est comprise entre 45 et 50 cm, le nain, qui ne verse pas dans la miniature, se situe entre 30 et 35 cm, quand au géant, il n'a finalement rien de gigantesque avec ses 60 à 70 cm au garrot.
La poitrine n'est pas très large mais saillante et profonde. Peu de distance entre dépare les dernières côtes de la hanche : avec ce corps aussi long que haut, le dos est court. Il n'est pas totalement droit mais dessine une ligne typique, légèrement courbe. Les membres, à l'ossature solide solide mais non épaisse, ont des aplombs impeccablement droits. Les postérieurs, bien angulés, rejettent la pointe du jarret nettement en arrière de la pointe de la fesse. Le schnauzer est ainsi fièrement campé. L'encolure robuste et longue forme un arc élégant.